mercredi 10 août 2016

Max - Sa naissance

Coucou la voilà ! Notre petite Max est arrivée au mois d'avril, avec (elle aussi) un peu d'avance !


Cette arrivée au monde là n'a rien eu à voir avec la première. Comme quoi c'est vrai, chaque accouchement est différent !
Notre journée s'était passée normalement. Nous avions été passer une partie du week-end avec les Scouts et Guides de France de Lisieux puis fêté l'anniversaire de ma petite soeur le dimanche midi. Un coucou à mon père en repartant vers 17-18h, et nous voilà rentrés chez nous. Petite soirée posée, tranquille, on se couche vers 00h.

A 02h je me réveille, j'ai des contractions. Je me connais, je le sens, ce sont des contractions de travail. Terme : 35 semaines d'aménorrhées + 5 jours. Je me tourne sur le côté gauche, j'attends un peu. A 02h15 je vais prendre du spasfon. A 02h40 j'appelle le service de garde de la maternité : les sage-femmes me conseillent d'attendre que le spasfon fasse effet et d'aller prendre une douche chaude (à défaut d'avoir une baignoire...). Je les rappelle presque aussitôt car j'ai des saignements : RAS, c'est normal. Bon. Elle me redisent d'aller sous la douche et d'attendre 04h du matin (soit 2h de contractions) avant de venir - ce à quoi je leur répond que si c'est pour me donner de l'adalate ok je viens, mais si c'est pour me faire accoucher peut-être 5h après je préfère rester chez moi. "A ce terme-là on ne peut pas vous dire sans vous avoir examiné, ça dépend de votre col. Et si vous êtes là, que le col a commencé à bouger ben..." (sous-entendu : on ne vous laisse pas repartir).

Me voilà partie sous la douche. Entre temps, mon mari m'entendant parler (au téléphone avec les sage-femmes) est venu me voir pour savoir ce qu'il se passait. Je lui conseille de retourner dormir car les prochaines heures risquent d'être longues. Je pense que je suis restée environ 30-45 minutes sous la douche (c'était tellement agréable !).


A 04h je retourne me coucher : les contractions étaient moins fréquentes, bien qu'un peu plus douloureuses.
A 04h15 je sens une vive douleur, pas comme les contractions, suite à laquelle j'ai l'impression d'avoir une pression énorme sur le périnée. "Bon, là je crois qu'il faut préparer tranquillement le sac et y aller". S'en suit une discussion pour savoir qui on appelle pour garder Maped (notre ami qui pourra la garder potentiellement jusqu'à 8h - si il ne dort pas déjà, ou la nourrice ? On opte pour la nourrice). Mon mari termine de préparer tranquillement mon sac (j'avais déjà préparé ma valise de maternité-salle de naissance et laissé la liste des choses à mettre à la dernière minute). L'un de nous deux va réveiller Maped pendant que l'autre prépare rapidement un sac pour la nourrice (je ne me souviens plus lequel à fait quoi). Je me souviens que Maped pleurait beaucoup et demandait à ce que je la prenne dans les bras, je pense qu'elle ne comprenait pas, voyait que j'avais mal et que son père était angoissé (de me voir souffrir).

Nous voilà partis pour déposer Maped chez la nourrice. Je suis restée dans la voiture, je l'entendais pleurer, elle ne voulait pas rester loin de moi. Et hop, direction la maternité. Arrivés devant les urgences, nous sonnons et expliquons que nous venons pour l'accouchement "Ah non messieurs-dames, il faut faire le tour, vous n'êtes pas à la bonne entrée là !". Euh, comment dire... Je suis accroupie, pliée en deux de douleurs, et vous voulez que je marche pour faire le tour de la clinique ?Ca va pas être possible... Les infimières ont entendu mon gémissement (quand j'ai compris que j'allais devoir marcher !), et ont finalement décidé de nous ouvrir et nous accompagner à l'étage de la maternité. Entre deux contractions elles m'installent sur un fauteuil roulant, et m'emmènent dans le couloir de la salle de naissance.
Première salle :
 - "c'est une salle de prétravail ou d'accouchement ?"
- "de prétravail"
- "je pense que vous pouvez me mettre directement en salle de naissance"
Echange de coup d'oeil entre l'infirmière des urgences et la sage-femme : elles m'emmènent en salle.
Une fois installée sur la table d'accouchement, la sage-femme me dit "vous qui ne vouliez pas faire le travail chez nous, c'est réussi !".
Je ne pouvais pas m'installer comme je le sentais allongée sur la table, c'est devenu très inconfortable. Ne pas bouger pendant la pose de la perfusion... Et toujours cette pression sur le périnée, avec une envie de pousser incroyable pour se soulager de cette douleur. "Ne poussez pas madame !" Mais je ne pousse pas, c'est mon corps qui le fait tout seul !!


Mon mari qui me sort le brumisateur et me brumise le visage. "Laisse, je vais le faire toute seule."

-"Pour l'ainée j'avais eu le Kalinox..."
-"Vous le voulez le temps qu'on s'installe ?"
-"Oh oui oui oui !"

-"Vous ne voulez pas de péri ?"
-"Non."
-"Tant mieux, on a pas le temps"

-"Aller on y va, vous lâchez le Kalinox"
-"Non je le veux encore !!"
-"Non, sinon vous allez mal pousser"
-"S'il vous plait !!"
-"Non." Et l'aide soignante me prend le masque des mains et le repose sur le socle du Kalinox. J'essaie de le reprendre quand la contraction arrive donc elle le repousse hors de ma portée.
- "Poussez !"
J'obéis.
-"Arrêtez de pousser !"
-"Déjà ?"
Et voilà, mon bébé est né.
-"C'est une petite Max", me dit mon mari quand me la pose sur moi. Il coupe le cordon. Et on fait connaissance tranquillement avec ce tout petit bébé tout calme...



Ils me l'ont laissée un petit peu, lui laissant une chance de téter, ce qu'elle n'a pas fait. Ils l'ont ensuite emmenée en néonat, avec son père, pour lui faire quelques soins.
J'ai pu la rejoindre 2h après, et contrairement à sa soeur, j'ai pu l'avoir avec moi durant les 5 jours qu'ont duré le séjour.

5 longs jours, rythmés par les mesures de la glycémie capillaire, les pesées, les tétées avec la puéricultrice ou l'auxiliaire de puériculture à côté, les biliflash, la séance de photothérapie (alors qu'on devait sortir... Ca m'a sappé le moral).

Max, avril 2016, 2,340 kgs, 45 cms.



Photos de la grossesse : Jean-Christophe Hélaine

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